La croissance économique ralentira pour s’établir à 1.1 % en 2023, avant de rebondir pour atteindre 2.4 % en 2024. La forte inflation pèsera sur la consommation privée. L’investissement des entreprises faiblira en raison de conditions financières moins favorables et d’une forte incertitude. Les exportations s’amélioreront progressivement du fait de l’augmentation de la demande extérieure. L’inflation refluera mais restera élevée, les prix élevés à la production se répercutant sur les consommateurs. Bien que le chômage augmentera légèrement, les revendications salariales élevées et la hausse du salaire minimum soutiendront une forte croissance des salaires.
Les mesures non ciblées destinées à atténuer l’impact du renchérissement de l’énergie devraient être progressivement abandonnées comme prévu pour circonscrire de nouvelles pressions inflationnistes, encourager les économies d’énergie et restaurer des marges de manœuvre budgétaires permettant de soutenir des changements structurels. Augmenter le prix effectif du carbone dans les secteurs non couverts par le système d’échange de quotas d’émission de l’UE (SEQE-UE) et supprimer progressivement les subventions aux combustibles fossiles tout en augmentant l’investissement public pourrait contribuer à accélérer la transition écologique et à accroître la sécurité énergétique. Enfin, il faudrait renforcer les politiques actives du marché du travail afin de réduire l’inadéquation entre l’offre et la demande de compétences et de faciliter les réallocations d’emplois.