Alors que le monde est confronté à toute une série de chocs, l’économie égyptienne doit faire face à une crise du coût de la vie et à des ajustements de sa balance des paiements. La croissance économique a ralenti en 2022 et ne devrait se redresser que progressivement. Malgré les aides budgétaires, la consommation restera faible pendant un certain temps en raison de la forte inflation. Sur fond de conditions financières restrictives et d’incertitudes, l’investissement des entreprises restera atone, parallèlement à une réduction de la voilure dans l’investissement public. L’Égypte reste particulièrement vulnérable à toute variation brutale des flux de capitaux et aux fluctuations monétaires.
Les autorités devraient continuer de lutter contre l’inflation et d’apporter un soutien ciblé aux plus vulnérables. Le gouvernement devrait s’attacher en priorité à réduire la dette publique à moyen terme, et s’engager de manière crédible à le faire. Cela permettrait de rétablir la confiance des investisseurs et, partant, de réduire les coûts de financement et les pressions à la baisse sur la monnaie. Enfin, le gouvernement devrait progresser dans la mise en œuvre de son programme de réformes structurelles, notamment le programme de cession de participations récemment annoncé, qui doit encore être clarifié et appliqué de manière effective. Cela permettrait de libérer l’activité dans le secteur privé et d’ouvrir la voie à une croissance plus durable.