La croissance du PIB réel va refluer à 1.4 % en 2023. L’augmentation des coûts d’emprunt pèsera sur l’activité. La baisse des prix des matières premières a atténué les gains de termes de l’échange obtenus l’année dernière. La demande se raffermira tout au long de 2024, mais la croissance annuelle de la production restera, à 1.4 %, inférieure au potentiel à long terme de l’économie. Les exportations bénéficieront de l’amélioration de la situation mondiale, tandis que l’immigration stimulera les dépenses privées et l’offre de main‑d’œuvre. Les tensions sur les prix s’atténueront à mesure que le taux de chômage augmentera par rapport à ses niveaux récents les plus bas. La reprise de l’investissement l’année prochaine pourrait être compromise si les conditions de crédit se détériorent, un risque qui s’est accru avec la volatilité observée à l’étranger.
La politique monétaire devrait conserver une orientation restrictive, le taux d’intérêt directeur étant maintenu à son niveau actuel jusqu’à ce que l’inflation se rapproche de l’objectif en 2024. La réduction des aides budgétaires devrait contribuer à tempérer la demande à mesure que les mesures d’allègement du coût de la vie seront supprimées. Revenir sur la réduction des taxes accordée sur les carburants dans certaines provinces viendrait compléter les incitations à l’investissement vert que le gouvernement fédéral s’emploie à développer. Parallèlement aux efforts visant à lever les obstacles au commerce intérieur, il est possible de faire davantage pour faciliter la mobilité de la main‑d’œuvre. Réduire les limites strictes encadrant la densification pourrait faire augmenter le nombre de logements dans les villes. Une telle mesure préviendrait de futures tensions sur les prix des logements liées à l’arrivée de nouvelles populations.