La croissance devrait ralentir pour s’établir à 1.9 %, en 2023, freinée par les vents contraires à l’échelle internationale, notamment la décélération de l’activité chez les principaux partenaires commerciaux, mais elle se redressera ensuite pour atteindre 3.2 % en 2024. La hausse de la consommation privée se modérera, sous l’effet de la moindre progression de l’emploi. Le décaissement des fonds de l’UE a été retardé en 2022, mais devrait s’accélérer en 2023. L’inflation devrait refluer en 2023 et 2024, mais risque de persister en cas de fortes revalorisations des salaires.
Étant donné l’envolée des prix et l’instabilité politique, à l’origine du report de plusieurs réformes importantes, la Bulgarie a reculé la date de son entrée dans la zone euro à 2025. La plupart des mesures budgétaires relatives à l’énergie resteront en vigueur, financées par les recettes exceptionnelles considérables engrangées par les grandes compagnies d’électricité. Toutefois, il conviendrait d’améliorer leur ciblage et leur conception. Le taux de chômage est faible et les pénuries de main-d’œuvre persistent. Les politiques migratoires et d’activation du marché du travail doivent être plus ambitieuses afin d’inciter les émigrés à rentrer au pays et de s’assurer que ceux qui sont en capacité de travailler intègrent le marché du travail. La montée en compétences des Bulgares est indispensable pour favoriser la croissance et continuer à améliorer les niveaux de vie.