La croissance économique fléchira à court terme, traduisant la faiblesse de la demande face à une forte inflation persistante, des taux d’intérêt élevés et une croissance timide chez les partenaires commerciaux du pays. La reprise, qui s'amorcera au second semestre de cette année, sera tirée par un raffermissement de la consommation des ménages et de la demande extérieure. L'augmentation annuelle de la production sera de 2.6 % en 2023 et de 3.2 % en 2024. Le taux de chômage diminuera en 2024, mais restera supérieur à son niveau d'avant la pandémie. L’inflation mesurée par les prix à la consommation devrait ralentir au cours des dix-huit prochains mois, mais rester supérieure à l’objectif.
Les conditions monétaires ont été considérablement durcies et il conviendrait de maintenir le taux directeur à son niveau actuel jusqu'à ce que les anticipations d'inflation soient durablement réancrées. L'assainissement budgétaire sera modeste en 2024. À plus long terme, il est nécessaire d'élargir la base d’imposition pour financer les dépenses à consacrer aux réformes structurelles, notamment dans la santé et l'éducation, tout en garantissant parallèlement la viabilité des finances publiques. La réduction des émissions de gaz à effet de serre exige davantage d'investissements dans les énergies renouvelables et des bâtiments plus économes en énergie. La marge de manœuvre pour amener un plus grand nombre de femmes sur le marché du travail reste substantielle.