La croissance du PIB réel devrait fléchir pour atteindre 1 % en 2023 puis 1.2 % en 2024. La consommation privée devrait s’affaiblir en raison du ralentissement de la croissance de l’emploi et de la hausse du coût du service de la dette hypothécaire. La hausse des taux d’intérêt et la baisse des prix des logements pèseront sur l’investissement. Le chômage devrait augmenter tout au long de la période considérée, sous l’effet d’une moindre croissance de l’activité. Le ralentissement de la demande, l’accroissement des capacités inutilisées et la stabilisation des prix de l’énergie devraient réduire progressivement l’inflation en 2023‑24.
L’inflation reste nettement supérieure à la fourchette retenue comme objectif par la banque centrale et, compte tenu du niveau encore élevé des anticipations d’inflation à moyen terme et de la croissance rapide des salaires, elle impose de conserver une politique monétaire restrictive. La dette publique a sensiblement augmenté ces dernières années et les finances publiques devraient continuer d’être assainies afin que les administrations publiques soient en bonne voie pour atteindre l’objectif d’excédent budgétaire en 2026. Cela contribuera aussi à réduire les tensions inflationnistes. Des réformes qui renforcent l’offre de compétences en technologies de l’information et de la communication (TIC) sont indispensables pour stimuler durablement la productivité et la croissance.