Après un ralentissement de l’économie à la fin de 2022, le PIB devrait se contracter de 1.6 % en 2023 et se redresser de 1.1 % en 2024. Le marché du travail s’est amélioré, mais la récession à venir devrait entraîner un recul de l’emploi. En 2023, les exportations sont pénalisées par la baisse des récoltes liée à une grave sécheresse, mais repartiront à la hausse en 2024. L’inflation a dépassé les 100 % et restera élevée à court terme, malgré l’orientation budgétaire légèrement moins expansionniste. Le contrôle strict des capitaux et l’incertitude politique en amont des élections d’octobre 2023 freineront l’investissement et la consommation en 2023.
Les dépenses publiques fléchiront logiquement en 2023, du fait de la réduction des subventions énergétiques et de la nécessité de modérer les dépenses pour atteindre les objectifs budgétaires. La poursuite de la diminution des transferts de la banque centrale au Trésor devrait atténuer les tensions inflationnistes à moyen terme, diminuer l’écart entre les taux de change officiel et parallèle et minorer le risque de dévaluation brutale. Il est indispensable de stabiliser la situation macroéconomique et de faire baisser l’inflation pour remédier à la pauvreté élevée et aux tensions sociales grandissantes.