La croissance économique devrait marquer le pas en 2023, avant de rebondir pour atteindre 1.2 % en 2024. À la faveur du tassement des prix de l’énergie, la consommation privée devrait se redresser modérément, malgré l’effet négatif de la hausse des taux d’intérêt qui, conjuguée au recul des prix des logements, pèsera sur l’investissement résidentiel. Le chômage devrait augmenter légèrement. La baisse des prix de l’énergie et l’affaiblissement de la demande devraient contribuer à faire reculer l’inflation globale de 7.2 % en 2022 à 5.7 % en 2023, puis à 3.0 % en 2024, même si la croissance soutenue des salaires et les augmentations de coûts pourraient maintenir l’inflation à un niveau élevé.
D’après les projections actuelles, l’orientation de la politique budgétaire devrait être expansionniste, mais elles sont susceptibles d’être révisées une fois le nouvel accord de coalition conclu. Un effort d’assainissement budgétaire modéré est de mise pour contribuer à endiguer l’inflation et à stabiliser le ratio dette publique/PIB puis le ramener sur une trajectoire descendante. Pour parvenir à une prospérité partagée, il est indispensable de remédier aux pénuries de main‑d’œuvre en s’appuyant sur l’immigration et en améliorant l’activité féminine, d’investir dans la recherche-développement (R-D) et les compétences, et de poursuivre la diversification des sources d’énergie.