La croissance du PIB devrait s’établir à 2.9 % en 2023, puis à 3.3 % en 2024. Le niveau élevé de l’inflation pèsera sur la croissance de la consommation privée et les exportations seront freinées par la progression modérée de la demande chez les partenaires commerciaux. Le relèvement des taux d’intérêt ralentira l’augmentation de l’investissement. Le taux de croissance devrait remonter vers son niveau potentiel en 2024, sur fond de recul de l’inflation. Orientés à la baisse, les risques sont liés aux fortes incertitudes à l’échelle mondiale et aux tensions politiques dans le pays.
Il conviendrait de maintenir des conditions monétaires restrictives afin de ramener l’inflation dans la fourchette retenue comme objectif. Les autorités budgétaires devraient éviter d’amplifier les tensions liées à la demande et les tensions inflationnistes, et cibler davantage les mesures d’aide visant à atténuer la hausse du coût de la vie. Les réformes engagées pour abaisser les obstacles à l’importation et stimuler la concurrence devraient être poursuivies. Des réformes du marché du travail et du système éducatif s’imposent en outre pour relever les défis d’ordre démographique et réduire les fortes disparités sur le marché de l’emploi.