La croissance du PIB réel devrait ressortir à 1.8 % en 2023 et à 1.4 % en 2024. Le durcissement des conditions financières et un ralentissement de la progression des revenus réels pèseront sur la croissance. Les tensions sur le marché du travail vont s’atténuer, le taux de chômage augmentant pour atteindre 4.6 % d’ici la fin de 2024. L’inflation, qui a probablement culminé à la fin de 2022, devrait continuer de refluer en 2023, à la faveur de l’atténuation des tensions sur les coûts liées aux perturbations dans les chaînes d’approvisionnement et à la flambée des prix des matières premières. Une érosion plus notable que prévu de la consommation des ménages dans un contexte d’affaissement des prix des logements constitue un risque de divergence à la baisse.
Il sera nécessaire de poursuivre le resserrement de la politique monétaire pour ramener l’inflation dans la fourchette de 2-3 % retenue comme objectif. La politique budgétaire devrait rester globalement neutre au cours de la période considérée. Il conviendrait d’envisager d’autres réformes budgétaires pour renforcer la viabilité des finances publiques, notamment la refonte du système national d’assurance invalidité et l’amélioration de la gouvernance de la sélection et de la mise en œuvre des projets d’infrastructure. Il est également prioritaire d’améliorer l’intégration des femmes au marché du travail et de réduire les écarts de salaire entre les genres. Dans ce contexte, il faudrait envisager de modifier les paramètres des politiques fiscales et de transfert, de prendre des mesures pour développer l’offre des services d’accueil des jeunes enfants et d’ajuster le dispositif de congé parental.