La croissance économique refluera à 4.4 % en 2023 et à 2.6 % en 2024. La consommation privée ralentira sous l’effet de la modération des salaires. Il en sera de même pour l’investissement des entreprises à mesure que les conditions financières continuent de se durcir, tandis que l’investissement public progressera à peine. En revanche, à court terme, l’investissement en logements se redressera et compensera la demande non satisfaite. La croissance des exportations marquera le pas, compte tenu de la croissance modeste enregistrée par les principaux partenaires commerciaux de l’Islande. Le taux de chômage se hissera progressivement aux alentours de 4.5 % d’ici la fin de 2024. L’inflation globale devrait reculer et passer de 10 % environ au début de 2023 à quelque 3 % d’ici à la fin de 2024.
En mai, la banque centrale a relevé son taux directeur pour la treizième fois depuis l’amorce du resserrement monétaire en mai 2021, lorsqu’il s’établissait à 0.75 %, le portant à 8.75 %. Elle pourrait continuer de le relever de façon à réancrer les anticipations d’inflation et à ramener l’inflation vers l’objectif de 2.5 %. L’assainissement des finances publiques prévu en 2023-24 permettra de réduire les tensions inflationnistes et de conserver des marges de manœuvre budgétaires. Pour favoriser une croissance durable de la productivité et une diversification de l’économie, il conviendrait de renforcer encore l’innovation et d’améliorer l’équilibre entre les genres dans l’ensemble des secteurs.