La croissance du PIB devrait ralentir, passant de 1.6 % en 2022 à 0.8 % en 2023, avant de se redresser pour atteindre 2 % en 2024. L’activité mesurée dans les services financiers et les assurances, qui constituent un secteur clé, est en train de fléchir, et le durcissement des conditions financières freine l’investissement privé. La consommation intérieure soutiendra l’activité en 2023 et 2024, et un redressement partiel des exportations nettes et de l’investissement stimulera la croissance en 2024. Les risques vont plutôt dans le sens d’une révision à la baisse des projections, car la correction qui s’annonce sur le marché du logement pourrait avoir un impact plus important que prévu sur la consommation privée. L’activité mesurée est très sensible aux prix et aux évolutions sur les marchés financiers.
Une légère expansion budgétaire pourrait se justifier pour soutenir la consommation à court terme, mais les aides liées à l’énergie devraient toutefois être supprimées progressivement et l’orientation budgétaire durcie à mesure que l’économie se redresse. À l’avenir, réformer le système de retraite pour garantir la viabilité budgétaire à long terme devrait être une priorité. Une réforme du système d’indexation des salaires se limitant à prendre en compte la hausse des prix hors énergie devrait aussi être envisagée. Les politiques familiales visant à aligner davantage le temps de travail des femmes sur celui des hommes devraient être renforcées.