L’économie devrait enregistrer une stagnation en 2023 et une croissance de 1.3 % en 2024. Étant donné son ampleur, l’inflation érode les revenus réels et l’épargne, ce qui freine la consommation privée. Les exportations repartiront à la hausse en 2023 grâce à l’atténuation des difficultés au niveau des chaînes d’approvisionnement et au niveau record des carnets de commandes. La confiance des investisseurs et des consommateurs s’est améliorée grâce aux mesures vigoureuses de soutien liées aux prix de l’énergie, au remplacement rapide des importations énergétiques de Russie et à la baisse des prix du gaz et de l’électricité. L’investissement se redressera, malgré la montée des taux d’intérêt, du fait principalement de l’ampleur de l’épargne accumulée par les entreprises et des besoins d’investissement liés à la relocalisation des chaînes d’approvisionnement et au développement des énergies renouvelables. Il bénéficiera également de la hausse de l’investissement public et des fortes incitations budgétaires à l’investissement vert.
Le déficit des finances publiques se résorbera en 2023 et en 2024. Il est indispensable, pour juguler les tensions inflationnistes, d’éviter une orientation budgétaire expansionniste. L’amélioration des procédures et capacités de planification et d’approbation des infrastructures, en particulier au niveau des communes, permettrait d’accélérer la transition énergétique et la transformation numérique. Il faudrait remédier aux pénuries de main‑d’œuvre qualifiée en augmentant l’offre de main‑d’œuvre parmi les femmes, les seniors et les personnes peu qualifiées, en améliorant la formation professionnelle et la formation des adultes et en facilitant la reconnaissance des qualifications des migrants et des réfugiés.