Les différents systèmes d’administration accordent à leurs échelons infranationaux un degré d’autonomie plus ou moins important en matière de collecte et d’utilisation des ressources, de sorte que les résultats budgétaires à ces différents niveaux d’administration peuvent varier considérablement. Néanmoins, afin de ne pas créer de mauvaises incitations, les administrations infranationales sont souvent soumises à des règles budgétaires strictes, en particulier en ce qui concerne l’endettement destiné à financer des déficits.
En 2019, le solde budgétaire moyen ressortait à 2.9 % du PIB pour les administrations centrales, à -0,5 % du PIB pour les administrations des États fédérés et à -0.01 % du PIB pour les administrations locales. Les caisses de sécurité sociale étaient en moyenne excédentaires, à +0.3 % du PIB. Comme indiqué plus haut, les soldes budgétaires se sont considérablement détériorés en 2020, les pays ayant été amenés à mobiliser des sommes importantes pour leurs mesures de riposte à la pandémie de COVID-19. L’essentiel du déficit des administrations publiques en 2020 est imputable à l’échelon national. Dans 18 des 26 pays pour lesquels des données sont disponibles, il ressort que l’administration centrale est responsable de plus de 90 % du déficit creusé sur l’année 2020. Les pays dans lesquels tel n’est pas le cas incluent trois États fédéraux où les états étaient responsables d’uuune partie importante du déficit (Belgique, Canada et Allemagne). Ils incluent également trois pays où une portion du déficit de 2020 a été accru à travers des fonds de sécurité sociale (Estonie, France, Espagne) (graphique 2.13).
Dans les pays de l’OCDE, la dette des administrations publiques est principalement portée par l’échelon national (graphiques 2.14 et 2.15). En 2019, dans les pays de l’OCDE, le niveau national représentait en moyenne 82 % de la dette des administrations publiques. La crise de la COVID-19 n’a pas eu d’effet notable sur la ventilation de la dette publique brute entre les différents échelons d’administration. Bien que la plupart des déficits constatés en 2020 soient imputables aux administrations nationales, étant donné qu’elles portaient déjà une grande part de la dette publique, la situation n’a pas sensiblement évolué sur ce plan. À l’échelle des 22 pays membres de l’UE et de l’OCDE et pour lesquels des données sont disponibles pour 2020 (OCDE-UE), la dette portée par les administrations nationales est passée de 84 % du PIB en 2019 à 99 % en 2020. Toutefois, leur part de la dette nationale est restée la même, à environ 82 % du total (graphique 2.15).