Les systèmes éducatifs des pays de l’OCDE assurent un accès universel à l’enseignement primaire et secondaire. Pourtant, le nombre de personnes qui participent aux programmes éducatifs proposés après la fin de l’enseignement obligatoire n’a jamais été aussi important, et de nombreux gouvernements rencontrent des difficultés pour financer cette demande au moyen des seuls fonds publics (OCDE, 2020).
En 2017, dans les pays de l’OCDE, 17 % des fonds destinés à l’enseignement préprimaire et 29 % des fonds destinés à l’enseignement supérieur provenaient de sources privées (c’est-à-dire l’ensemble des ressources non publiques). Cette proportion passe à 10 % pour les niveaux d’enseignement primaire, secondaire et postsecondaire non supérieur, ce dernier niveau couvrant la formation professionnelle. Le Luxembourg (2 %), la Belgique (3 %) et la Lettonie (4 %) présentent la part la plus faible de financement privé pour l’enseignement préprimaire, tandis que c’est en Australie (34 %), au Royaume-Uni (41%) et au Japon (49 %) qu’elle ressort la plus élevée. Concernant les niveaux d’enseignement allant du primaire au postsecondaire non supérieur, la Finlande, la Norvège (1 %) et le Danemark (2 %) affichent la plus faible part de financement privé, tandis que la Colombie (35 %), la Turquie (27 %) et l’Australie (19 %) sont les pays où cette part est la plus élevée (Graphique 14.7).
En ce qui concerne l’enseignement supérieur, certains pays ont mis en place une politique de frais de scolarité peu élevés pour les étudiants, notamment le Danemark et la Finlande. Dans ces deux pays, la part du financement privé dans l’enseignement est faible (1 % et 4 % respectivement). D’autres pays appliquent des frais de scolarité élevés, notamment le Royaume-Uni, le Japon et les États-Unis, qui affichent donc une part plus importante du financement privé (71 %, 69 % et 65 % respectivement) (Graphique 14.7). Certains des pays qui affichent une part importante de financement issu de sources privées apportent un soutien financier via des transferts public-privé (par exemple sous la forme de bourses, transferts et prêts aux étudiants), notamment l’Australie, l’Irlande, la Corée, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni (OCDE, 2020).
L’éducation de la petite enfance est devenue une priorité pour les pays de l’OCDE. En 2018, en moyenne, 88 % des enfants de 4 ans et 78 % de ceux de 3 ans étaient scolarisés, ce qui représente une augmentation par rapport à 2005, année ou seulement 69 % des enfants de ces âges étaient inscrits à un programme d’enseignement. La Belgique, le Danemark, la France, Israël, l’Espagne et le Royaume-Uni ont atteint un taux de scolarisation des enfants de 3 et 4 ans proche de 100 %. D’autres pays affichent des taux de scolarisation plus faibles pour les enfants de 3 ans, notamment la Suisse (2 %) et la Turquie (10 %), même si la proportion augmente pour les enfants de 4 ans (49 % et 39 % respectivement) (Graphique 14.8).
Pendant la pandémie de COVID-19, la plupart des pays ont imposé des fermetures d’établissements pendant certaines périodes sur 2020 et 2021. Les pays se sont appuyés sur un large éventail de ressources d’apprentissage à distance, notamment la radio et la télévision ainsi que des modules pédagogiques. Quasiment tous les pays de l’OCDE ont eu recours à des plateformes d’apprentissage en ligne (Schleicher, 2020) accessibles sur smartphones, tablettes ou ordinateurs. En 2018, en moyenne dans l’OCDE, 89 % des élèves avaient accès à un ordinateur. Au Danemark (98 %), en Pologne (96 %) et aux Pays-Bas (95 %), quasiment tous les élèves disposaient d’un ordinateur, tandis que ce n’était pas le cas pour une part importante d’entre eux au Mexique (57 %), en Colombie (62 %) et en Turquie (67 %). Ces trois derniers pays affichaient également de grandes disparités : dans les établissements d’enseignement défavorisés, seulement 24 %, 33 % et 40 % respectivement des élèves avaient accès à un ordinateur (Graphique 14.9).