Dans le contexte éducatif, la réactivité implique de s’assurer que tous les élèves, quel que soit leur milieu socio-économique, bénéficient des mêmes opportunités pour réussir dans leurs études et sur le marché du travail. En règle générale, les jeunes avec un faible niveau d’étude (qui ne dépasse pas le premier cycle du secondaire) sont surreprésentés dans le chômage des jeunes. C’est pour cette raison qu’un bon niveau d’étude est le meilleur moyen de ne pas rentrer dans la catégorie des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni scolarisés, ni en formation (NEET) (Carcillo et al. 2015).
En 2020, en moyenne, dans les pays de l’OCDE, 12.8 % des personnes entre 15 et 29 ans étaient des NEET, tandis que cette part s’élevait à 15.6 % dix ans plus tôt. Les pays qui affichaient la part de NEET la plus faible étaient la Suisse (4.9 %), les Pays Bas (5.8 %) et le Luxembourg (6.2 %), tandis que c’est en Turquie (30.8 %), en Colombie (23.7 %), en Italie (23.0 %) et au Mexique (20.7 %) qu’elle était la plus élevée. Israël a réduit de moitié son nombre de NEET en dix ans, de 28.7 % en 2009 à 12.9 % en 2020, ce qui est conforme à la baisse marquée des taux de chômage enregistrée dans le pays pendant cette même période. La Lettonie et la Turquie ont également enregistré de fortes baisses, de 9.9 et 8.7 points de pourcentage respectivement (Graphique 14.15).
Au niveau des établissements d’enseignement, il est essentiel de disposer de ressources et d’une assistance suffisantes pour s’assurer que tous les élèves bénéficient des mêmes chances. En 2018, selon les chefs d’établissement, la Pologne (-1 écart type par rapport à la moyenne de l’OCDE), le Danemark (-0.7 écart type) et la République slovaque (-0.5 écart type) étaient les pays de l’OCDE où l’enseignement était le moins entravé par les pénuries de personnel, tandis que le Japon (0.9 écart type), le Portugal (0.8 écart type) et l’Italie (0.5 écart type) étaient les plus impactés par ces pénuries. En dehors de l’OCDE, l’enseignement en Roumanie (-0.4 écart type) est moins entravé par les pénuries de personnel que la moyenne de l’OCDE. Concernant le matériel pédagogique, la Turquie, le Canada (-0.6 écart type) et l’Australie (-0.5 écart type) sont les pays où l’instruction est la moins entravée par des pénuries en la matière, tandis que c’est en Colombie (0.8 écart type), au Japon et en Grèce (0.7 écart type) qu’elle l’est le plus (Graphique 14.16).
Si le travail à la maison est une pratique largement utilisée pour encourager la motivation et l’auto-régulation des élèves, il peut toutefois contribuer à augmenter les écarts de performances entre les élèves issus de milieux socio-économiques différents (OCDE, 2020). En moyenne, en 2018, dans les pays de l’OCDE, 76 % des élèves étaient scolarisés dans des établissements proposant des pièces où les élèves pouvaient faire leurs devoirs, et dans 62 % de ces établissements, des membres du personnel éducatif aidaient les élèves à faire leurs devoirs. Au Luxembourg et en Suède, 98 % des élèves étaient scolarisés dans des établissements qui disposaient de pièces pour faire les devoirs, tandis que cette proportion était seulement de 41 % en Grèce et de 42 % en République slovaque. De la même façon, en Suède et au Royaume-Uni, 93 % des élèves étaient scolarisés dans des établissements dont le personnel fournissait une aide aux devoirs, contre seulement 29 % en Autriche et 35 % en Corée (Graphique 14.17).