Les autorités publiques sont en charge un grand nombre de tâches allant de la protection des frontières à la construction d’hôpitaux en passant par la délivrance de passeports. Les dépenses des autorités publiques par fonction révèlent la hauteur de l’investissement qu’elles consacrent à des domaines clés, tels que l’éducation, la santé, la défense, la protection sociale ou la sécurité et l’ordre publics. L’examen du niveau des dépenses dans ces différents domaines permet de fournir des informations sur les priorités nationales et les choix politiques, ainsi que sur les préférences en matière de modes de prestation (entièrement public ou une combinaison de public et de privé, par exemple).
En 2019, dans les pays de l’OCDE, l’essentiel des ressources publiques était affecté à la protection sociale – 13.3 % du produit intérieur brut (PIB) –, qui recouvre, par exemple, les pensions de vieillesse, d’invalidité et de maladie et les allocations de chômage. Finlande (24 %), France (23.9 %) et Danemark (21.4 %) consacrent la plus grande partie de leur PIB à la protection sociale. Le Chili (5.9 %), la Corée (6.9 %) et les États-Unis (7.6 %) sont les pays qui dépensent le moins à cet égard (tableau 2.25).
Les services hospitaliers, les services ambulatoires, les appareils et équipements, ainsi que les produits médicaux, y compris les vaccins, sont comptabilisés dans les dépenses de santé. Il s’agit du deuxième plus grand poste de dépenses des pays de l’OCDE, atteignant en moyenne 7.9 % du PIB. Les États-Unis (9.3 %), la Norvège (8.7 %) et le Danemark (8.2 %) sont les pays qui dépensent le plus à cet égard. Cependant, même parmi les pays affichant des niveaux de dépenses élevés, il existe des différences marquées. Ainsi, alors que les soins de santé en Norvège et au Danemark sont entièrement publics, un peu plus d’un tiers seulement de la population américaine est couvert par un régime public d’assurance maladie. À l’autre bout du spectre, la Suisse (2.1 %), la Lettonie (4.2 %) et le Chili (4.4 %) sont les pays ayant consacré le moins de dépenses pour les soins de santé. En Suisse, le système de santé repose surtout sur des régimes d’assurance obligatoires privés.
En 2019, les services publics généraux (par exemple la gestion de la dette publique, le fonctionnement des organes exécutifs et législatifs centraux, les transferts entre niveaux d’administration) représentaient 5.4 % du PIB dans les pays de l’OCDE. L’Italie (7.5 %), la Grèce (7.9 %) et la Finlande (7.9 %) sont les pays qui dépensent le plus à cet égard. Les opérations concernant la dette publique représentaient la composante la plus importante pour l’Italie et la Grèce, tandis que les services généraux en représentaient plus de la moitié en Finlande. 5.1 % et 3.9 % du PIB sont consacrés en moyenne à l’enseignement et aux affaires économiques respectivement. Cette dernière catégorie englobe les subventions aux entreprises et aux secteurs économiques. La protection de l’environnement est la catégorie dont le niveau de dépenses en pourcentage du PIB est le plus faible, à savoir 0.5 % en moyenne pour les pays de l’OCDE.
Entre 2007 et 2019, les dépenses publiques consacrées à la protection sociale ont augmenté de 1.4 point de pourcentage du PIB en moyenne. C’est en Finlande (5 p.p.) et en Espagne (4.5 p.p.) que cette hausse est la plus prononcée. Les dépenses de santé en termes de PIB ont également progressé, de 1.1 p.p. en moyenne. La Norvège (1.8 p.p.), la Corée (1.6 p.p.) et les États-Unis (1.6 p.p.) ont enregistré les augmentations les plus fortes. Sur la même période, les dépenses concernant les services publics généraux ont diminué en moyenne de 0.5 p.p., la Grèce (3.7 p.p.) et Israël (3.4 p.p.) sont les pays observant la plus forte réduction dans cette sous-catégorie.