En fonction de la structure administrative des pays, les administrations centrale, locale et d’États fédérés disposent d’une autonomie plus ou moins grande en matière de collecte des recettes. En 2019, les administrations centrales des pays de l’OCDE collectaient en moyenne un peu plus de la moitié (53.3 %) des recettes des administrations publiques, des administrations d’États fédérés (21.1 %), des administrations de sécurité sociale (16.2 %) et des administrations locales (9.1 %) (graphique 2.30).
Entre 2007 et 2019, la composition des recettes indique des changements modérés dans les pays de l’OCDE : en moyenne, les recettes des administrations centrales ont augmenté de 0.2 point de pourcentage et celles des administrations d’États fédérés de 1.7 point de pourcentage, tandis que les recettes des administrations locales (1.4 point de pourcentage) et des administrations de sécurité sociale (0.5 point de pourcentage) ont enregistré une baisse (voir le graphique en ligne G.21). Concernant les pays membres de l’OCDE-UE, entre 2019 et 2020, les recettes des administrations centrales ont augmenté de 0.9 point de pourcentage et celles des administrations locales de 0.1 point de pourcentage. À l’inverse, les recettes des administrations d’États fédérés (0.2 point de pourcentage) et des administrations de sécurité sociale (0.8 point de pourcentage) ont diminué. Ces évolutions doivent toutefois être considérées dans un contexte où, dans l’ensemble, les recettes des administrations publiques ont baissé en 2020 en raison du ralentissement de l’activité économique dû à la pandémie de COVID-19.
Les fonctions assurées diffèrent selon les différents niveaux d’administration. Par exemple, l’administration centrale est souvent responsable des affaires étrangères et de la défense, tandis que les administrations locales proposent souvent la prestation des services d’éducation et de santé. Cependant, les différents systèmes administratifs ne répartissent pas tous de la même manière les responsabilités en matière de dépenses, et accordent un degré d’autonomie plus ou moins important concernant la façon dont les ressources sont utilisées. Par ailleurs, il existe plusieurs fonctions administratives qui nécessitent une interaction entre les différents niveaux d’administration et qui se prêtent à différents dispositifs de financement. En 2019, en moyenne, 41.3 % de toutes les dépenses publiques ont été effectuées par l’administration centrale et 38.8 % par les administrations locale et d’États fédérés, les administrations de sécurité sociale représentant les 19.9 % restants (graphique 2.31).
Entre 2007 et 2019, bien qu’il existe une grande variabilité d’un pays à l’autre, la composition des dépenses entre les différents niveaux d’administration a évolué vers la sécurité sociale : en moyenne, la part des administrations de sécurité sociale a augmenté de 1.2 point de pourcentage, et celle des administrations centrales a augmenté (0.3 point de pourcentage) et que celle des administrations infranationales a diminué de 1.5 point de pourcentage (voir le graphique en ligne G.22). Entre 2019 et 2020, dans 22 pays de l’OCDE-UE, les dépenses des administrations centrales ont enregistré l’augmentation la plus importante (1.2 point de pourcentage), et une légère augmentation des dépenses des administrations d’États fédérés (0.1 point de pourcentage) a également été observée. Ces niveaux ont été à l’origine de la plupart des aides financières proposées pour contribuer à atténuer les effets de la pandémie de COVID-19.