L’investissement public peut améliorer la productivité et promouvoir la croissance économique, tout en favorisant le bien-être de la société. De nombreux types de dépenses des administrations publiques constituent des investissements, comme les achats d’infrastructures de transport, d’infrastructures énergétiques, les bâtiments comme les établissements d’enseignement ainsi que les systèmes informatiques des hôpitaux, les systèmes de défense et les actifs incorporels. Les investissements des administrations publiques comprennent souvent les achats effectués pour mettre en œuvre des politiques sur le long terme, comme les investissements dans les infrastructures d’énergies vertes dans le but de soutenir l’action sur le changement climatique.
En 2019, les dépenses d’investissement des administrations publiques ont atteint une moyenne de 3.3 % du PIB dans les pays de l’OCDE. Ces dépenses représentaient entre 1.3 % du PIB au Mexique et 6.3 % du PIB en Hongrie. Sur les 10 pays qui consacraient la plus grande proportion du PIB à l’investissement, 5 étaient des pays de l’Europe de l’Est en partie grâce aux fonds structurels de l’UE. En 2019, c’est la Hongrie qui présentait le niveau d’investissement le plus élevé de la zone OCDE, ce qui s’explique à la fois par l’aide des fonds structurels de l’UE et par l’existence de projets d’investissement à financement national dans les domaines du transport et des télécommunications. En 2020, les dépenses d’investissement des administrations publiques (en proportion du PIB) ont augmenté dans 25 des 26 pays pour lesquels des données sont disponibles (graphique 2.32). Cela peut refléter les investissements dus au COVID-19, ou pourrait être le résultat du PIB diminuant plus rapidement que l’investissement en 2020.
L’investissement des administrations publiques en proportion de leurs dépenses a diminué, et il semble qu’il ait encore baissé en 2020 (graphique 2.33). En moyenne, dans les pays de l’OCDE, l’investissement des administrations publiques en proportion de leurs dépenses est passé de 9.3 % en 2007 à 8.1 % en 2019. Pendant cette période, l’investissement des administrations publiques en proportion de leurs dépenses a baissé dans 21 des 36 pays membres de l’OCDE. Il semble que cette tendance ce soit accélérée en 2020. L’investissement des administrations publiques en proportion de leurs dépenses a baissé dans 19 des 26 pays pour lesquels des données sont disponibles. Toutefois, cela ne doit pas nécessairement être interprété comme indiquant que les administrations publiques réduisent activement l’investissement public. Cela s’explique plutôt par l’augmentation très rapide des dépenses publiques en 2020, en raison de la mise en place de mesures d’aide au revenu et d’autres mesures de riposte à la pandémie de COVID-19.
En 2020, la proportion des dépenses d’investissement ayant été gérées par l’administration centrale a augmenté dans 20 des 27 pays pour lesquels des données sont disponibles (graphique 2.34). La ventilation des dépenses d’investissement entre les différents niveaux d’administration varie largement selon les pays, et elle est diffère encore selon que le pays est fédéral ou non. En 2019, dans les pays de l’OCDE, 40 % des investissements publics en moyenne ont été réalisés par des administrations nationales, et environ 30 % par les administrations d’États fédérés et 30 % par les administrations locales. Toutefois, les administrations d’États fédérés n’ont réalisé des dépenses d’investissement que dans 9 des 37 pays Membres de l’OCDE. Dans 20 des 37 pays Membres, l’administration centrale représentait plus de 50 % des investissements publics. En règle générale, dans les pays plus centralisés, l’investissement public est principalement géré par l’administration nationale (par exemple en Turquie, en Hongrie et au Royaume-Uni), tandis qu’il est principalement géré par les administrations locales et d’États fédérés dans les pays à structure plus décentralisée (par exemple le Canada, la Belgique, le Mexique, l’Espagne).