Le PIB devrait stagner en 2023, avant de rebondir à 2.6 % en 2024. La forte inflation continuera de freiner la consommation privée. Les perspectives médiocres concernant les échanges à l’échelle mondiale, ainsi que les incertitudes et les tensions géopolitiques qui touchent les principaux partenaires commerciaux, se traduiront par un fort ralentissement des exportations. L’inflation commencera à refluer sous l’effet de la baisse des prix à l’importation du gaz et du pétrole. L’investissement public, renforcé par les fonds de l’UE, soutiendra la croissance. Le chômage devrait augmenter légèrement à court terme, mais la croissance des salaires restera sans doute rapide compte tenu des pénuries de main-d’œuvre.
Les aides budgétaires ont permis aux ménages et aux entreprises de faire face à la flambée des prix de l’énergie. Les aides devraient cibler de plus en plus les personnes insuffisamment couvertes par le système général de protection sociale. Un enseignement obligatoire plus qualitatif aiderait à réduire le décalage entre l’offre et la demande de compétences, tandis qu’une meilleure gestion des entreprises publiques soutiendrait la productivité. Compléter les efforts de réduction des émissions par la mise en place d’une taxe carbone permettrait à la fois de diminuer la dépendance vis-à-vis des importations de pétrole et de gaz, mais aussi de soutenir la transition verte.