L’important écart de PIB par habitant entre le Brésil et la moitié supérieure des pays de l’OCDE s’est creusé ces dernières années, essentiellement à cause d’un niveau de productivité du travail relativement médiocre et de faibles taux d’emploi.
Les inégalités demeurent marquées et les progrès pour les réduire marquent le pas. Les émissions de gaz à effet de serre, mesurées par habitant, sont bien inférieures à la moyenne de l’OCDE.
Quelques progrès ont été accomplis dans la réduction des obstacles aux échanges, en limitant les exigences de contenu local dans le secteur du pétrole et du gaz. Une réforme du système éducatif donne aux établissements plus de souplesse pour s'adapter aux besoins des élèves. Un nouvel organisme central a été chargé de hiérarchiser et de suivre les projets d’infrastructure, et une réduction des prêts subventionnés accroîtra les possibilités de participation du secteur privé au financement des infrastructures.
Une main-d’œuvre plus instruite, de meilleures infrastructures et des impôts moins générateurs de distorsions contribueraient à améliorer la productivité. La réduction des obstacles aux échanges demeure une priorité pour le Brésil afin d’accroître son exposition à la concurrence internationale et de renforcer les incitations à améliorer la productivité. Pour concilier la nécessité de réduire encore les inégalités de revenu et une marge de manœuvre budgétaire qui se resserre, les dépenses sociales devraient privilégier davantage les instruments d’action les plus efficaces, en particulier les transferts monétaires conditionnels, au détriment des moins efficaces. Cela accélèrerait la résorption des inégalités de revenu sans dépenses supplémentaires.