Le revenu par habitant progresse rapidement, sous l’effet du rattrapage de la productivité, mais reste bien inférieur aux niveaux atteints tant par les économies avancées que les économies de marché émergentes. Le taux d’activité des femmes est faible et la plupart des travailleurs exercent une activité à faible productivité, sans contrat de travail en bonne et due forme ni assurance sociale.
La pauvreté absolue a reculé. Cependant, les inégalités demeurent importantes, étant donné la forte dispersion des revenus et le vaste fossé qui sépare les zones rurales et urbaines en matière d’accès aux services publics. La pollution atmosphérique est très élevée dans de nombreuses villes et le manque d’eau pose de graves problèmes dans certaines régions.
La réforme des subventions en cours favorise l’équité, mais le système fiscal est peu redistributif. Le remplacement, par la taxe sur les biens et services, d’un grand nombre d’impôts indirects levés par les États et l’administration centrale concourt à faire de l’Inde un marché unique, et par là, accroît la concurrence et les économies d’échelles. Les évaluations comparatives sur la facilité d’exercice des activités économiques et la qualité des services publics appuient le processus de réforme.
Il est crucial de dynamiser l’investissement pour stimuler la croissance. Pour cela, il sera nécessaire de faciliter encore l’exercice des activités économiques et d’assainir les banques. Accroître les investissements dans l’éducation et la formation, tout en modernisant le droit du travail, contribuerait à créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité. Pour que l’ensemble de la population ait accès aux services publics, il est nécessaire d’investir davantage dans ces services, notamment dans les domaines de la santé et des infrastructures.