La réduction de l'écart de PIB par habitant entre la Slovénie et la moitié supérieure des pays de l'OCDE s'est accélérée. Néanmoins, cet écart demeure important et tient à la faiblesse de la productivité et de l'utilisation de la main-d'œuvre.
La crise prolongée a entraîné une augmentation des inégalités de revenu et de la pauvreté. Néanmoins, grâce à la redistribution des revenus assurée par le système de prélèvements et de prestations, les inégalités de revenu disponible sont moindres que dans la plupart des autres pays de l'OCDE. La vigueur de la reprise a permis aux inégalités de revenu de retrouver leur niveau d'avant la crise. Les émissions de gaz à effet de serre sont inférieures à la moyenne de l'OCDE. La population est exposée à la pollution de l'air par les particules fines résultant de la forte utilisation du transport routier, d'un important trafic international de transit, de l'utilisation de poêles à bois et de l'extension du parc de centrales électriques au lignite.
Le rythme des réformes s'est ralenti, le gouvernement ayant mis en œuvre l'essentiel de son programme de réformes. À la fin de 2018, près des deux tiers du capital de la plus grande banque slovène ont été vendus au secteur privé par l'État. À terme, ce denier entend conserver une participation de 25 % au capital.
Accélérer et élargir le champ des privatisations permettrait d'améliorer la gouvernance d'entreprise, d'attirer davantage l'investissement étranger et d'assurer une répartition des ressources plus efficiente. Une amélioration des résultats de l'enseignement supérieur pourrait renforcer la productivité du travail. Il faudrait continuer de réformer le système de retraite en vue d'inciter les seniors à rester sur le marché de l'emploi. Cela devrait s'accompagner d'un renforcement des incitations au travail qui s'exercent sur les chômeurs, passant notamment par des mesures de réforme des allocations de chômage, de l'aide sociale et de la fiscalité. En outre, compte tenu des pénuries de main-d'œuvre, il est nécessaire d'améliorer la répartition des ressources en décentralisant davantage le processus de détermination des salaires. Un tel train de réformes renforcerait la croissance à long terme et améliorerait la viabilité des finances publiques.