L'écart de PIB par habitant par rapport à la moitié supérieure des pays de l'OCDE demeure ample en raison de la faiblesse du niveau de productivité. Le nombre moyen d'heures travaillées est un des plus élevés de la zone OCDE, mais la faiblesse du taux d'activité des femmes limite la contribution de la main-d'œuvre à la croissance.
Le taux de pauvreté absolue a diminué ces dernières années, mais le taux de pauvreté relative reste élevé. Des inégalités importantes perdurent en matière de revenu et de patrimoine, ainsi qu'une inégalité des chances dans les domaines de l'emploi, du logement et de l'enseignement. Ces inégalités revêtent également une forte dimension territoriale, qui a des répercussions négatives sur le potentiel de croissance du Mexique. Celui-ci a accompli des progrès en matière de protection de l'environnement en prenant des engagements internationaux, et a rompu avec sa politique de subventionnement des carburants, augmenté les droits d'accise sur les carburants et instauré une nouvelle taxe carbone. Néanmoins, les émissions des secteurs de l'énergie et du transport continuent d'augmenter rapidement.
Ces dernières années, le Mexique a adopté un certain nombre de réformes structurelles pour stimuler la croissance de la productivité. La mise en œuvre intégrale et efficace de ces réformes ainsi que leur suivi seront cruciaux pour que le Mexique puisse en récolter pleinement les fruits.
Bien que le rythme des créations d'emplois formels ait été plus rapide que celui des créations d'emplois informels, l'ampleur de l'économie informelle continue de peser sur la productivité, compte tenu d'une répartition inefficiente des ressources et d'une formation insuffisante des travailleurs. L'économie informelle est également un déterminant essentiel de la persistance de fortes inégalités et d'un niveau de pauvreté élevé, dont les effets ne se limitent pas à la vie active.