Le PIB de l’Italie se redresse lentement et son PIB par habitant demeure à 70 % environ du niveau de la moitié supérieure des pays de l’OCDE. La hausse de l’activité a permis d’accroître l’emploi, mais la plupart des emplois nouvellement créés sont temporaires. Le taux d’activité converge vers la moyenne de l’OCDE, mais cette évolution ralentit le repli du chômage. Celui-ci demeure pourtant élevé, notamment parmi les jeunes actifs. L’investissement privé se développe solidement, à la faveur de mesures d’incitation fiscale et d’une redynamisation de l’activité de prêt des banques.
Les inégalités de revenu et les taux de pauvreté ont nettement augmenté pendant la récession et demeurent élevés. Cette montée de la pauvreté a surtout frappé les familles avec enfants et, dans certaines régions, la privation matérielle atteint des taux très élevés. Si les émissions de gaz à effet de serre sont en deçà de la moyenne de l’OCDE, la population est fortement exposée à la pollution de l’air.
Les réformes ont sensiblement progressé ces deux dernières années. Les ménages pauvres peuvent désormais accéder à un revenu minimum garanti, sous réserve qu’ils aient recours aux services publics de l’emploi et aux autres services sociaux, lesquels doivent cependant être renforcés. Les réformes de l’éducation ont permis de combiner cursus scolaires et expérience en milieu professionnel. Les cotisations sociales applicables aux jeunes ont été allégées. Enfin, la réforme de la protection des lanceurs d’alerte a marqué une nouvelle étape dans le renforcement des actions de lutte contre la corruption.
La qualité médiocre des infrastructures, le poids de la réglementation, les inefficiences dans les services fiscaux et les administrations publiques sont autant d’éléments peu propices à l’investissement. Le nouveau code des marchés publics est certes bien pensé, mais sa nouveauté et l’absence de règlements d’application ont retardé sa mise en œuvre intégrale et entravent l’investissement public. La mise en place d’un système d’enseignement et de formation professionnels performant et de programmes de formation pour adultes efficaces aiderait à réduire la forte proportion de jeunes n’étant ni scolarisés ni en emploi, et à mieux faire coïncider les compétences de la main-d’œuvre avec l’évolution du monde du travail.