Améliorer les résultats en matière d’éducation. Les résultats scolaires et la qualité de l’enseignement demeurent préoccupants et de nombreux enfants quittent l’école sans avoir acquis les compétences de base.
Mesures prises : Des programmes visant à améliorer les qualifications des enseignants via la reconnaissance des compétences et la formation sont en cours d’application. Les pouvoirs publics utilisent la base de données nationale sur la pauvreté pour affiner le ciblage des transferts en espèces destinés à faciliter l’assiduité scolaire des enfants issus de foyers défavorisés. Le budget révisé de 2018 a ciblé 19.7 millions de bénéficiaires de transferts.
Recommandations : Mettre en place un système d’évaluations régulières des enseignants et moduler leur rémunération plus finement en fonction de leurs résultats et de leur participation à la formation continue. Continuer à appuyer la hausse des taux de scolarisation par des transferts monétaires versés aux élèves remplissant les conditions requises. Encourager les employeurs à se mobiliser plus fortement en faveur de l’enseignement et de la formation professionnels.
Améliorer le cadre réglementaire régissant les infrastructures. L’insécurité juridique, notamment à l’échelle régionale, entrave l’investissement privé dans les infrastructures prenant la forme de partenariats public-privés.
Mesures prises : En 2017 et en 2018, les autorités ont augmenté les financements destinés à l’acquisition de terrains afin de lever les obstacles aux grands projets d’infrastructures.
Recommandations : Afin d’accroître la participation du secteur privé, il faudrait renforcer la sécurité juridique et réglementaire, notamment en clarifiant les droits de propriété et les documents relatifs aux projets dans le cadre des partenariats public-privé. Il serait possible d’éviter que les entreprises publiques n’évincent l’investissement privé en améliorant leur transparence. Il faudrait encourager les administrations infranationales à allouer une part plus importante de leur budget aux dépenses d’infrastructures.
Réformer le droit du travail pour réduire l’emploi informel. Le travail non déclaré est répandu et empêche les travailleurs d’accéder à la protection de l’emploi, à la formation en entreprise et à la protection sociale.
Mesures prises : Aucune mesure prise.
Recommandations : Appliquer, de façon expérimentale, des mesures visant à assouplir la protection de l’emploi et à instaurer des salaires minimums réduits pour les jeunes dans les zones économiques spéciales. À ce titre, diminuer les indemnités de licenciement et créer, en parallèle, des comptes d’assurance chômage. Généraliser ces mesures si les résultats des essais sont positifs. Simplifier les formalités administratives applicables aux travailleurs indépendants et aux microentreprises afin de les inciter à rejoindre l’économie formelle.
Poursuivre les efforts en vue de mettre davantage en adéquation les prix de l’énergie et coûts. Les subventions explicites et implicites sont mal ciblées. Elles encouragent la consommation, accroissent les émissions de gaz à effet de serre et coûtent cher. L’existence de tarifs réglementés décourage l’investissement privé dans la production d’électricité renouvelable.
Mesures prises : Les subventions à l’électricité accordées aux ménages non pauvres ont été réduites en 2017. Cependant, les dépenses au titre des subventions portant sur les combustibles ont augmenté en 2018 et les autorités n’ont pas modifié le prix des combustibles auparavant subventionné malgré la hausse des prix internationaux du pétrole.
Recommandations : Continuer de réduire les subventions au profit de mesures d’action sociale mieux ciblées pour assurer une meilleure redistribution. Laisser les prix nationaux des carburants fluctuer davantage en fonction des prix internationaux. Modifier les réglementations de 2017 qui fixent les tarifs applicables aux producteurs indépendants d’électricité de façon à mettre davantage en adéquation les prix et les coûts et à accroître la sécurité pour les investisseurs.
Réduire les obstacles à l’entrepreneuriat et à l’investissement et renforcer les institutions chargées de lutter contre la corruption. Les entreprises, tant étrangères que nationales, rencontrent de grandes difficultés au moment de leur création et au cours de leur gestion. La corruption demeure un obstacle à la croissance des entreprises et au fonctionnement efficace de l’administration.
Mesures prises : Les procédures pour l’obtention d’autorisations octroyées par l’administration centrale ont été assouplies en 2017 et en 2018. À ce titre, des guichets uniques destinés aux grands investisseurs, permettant la délivrance d’autorisations en trois heures, ont été mis en place, un portail unique de soumission en ligne des demandes d’autorisations et permis a été lancé et un grand nombre de réglementations ont été supprimées dans certains secteurs. En 2018, une disposition réglementaire a été approuvée dans le but de simplifier les procédures administratives nécessaires pour embaucher des travailleurs étrangers.
Recommandations : Continuer à alléger et à simplifier la réglementation applicable aux entreprises, en accordant une attention particulière aux réglementations dans les territoires infranationaux. Recueillir les avis des usagers pour améliorer le portail unique de soumission en ligne des demandes d’autorisations et permis. Réduire les obstacles à l’investissement étranger en retirant des secteurs de la liste négative d’investissement. Poursuivre la lutte contre la corruption, notamment en augmentant les ressources de la Commission d’éradication de la corruption et en défendant vigoureusement son indépendance.