Plus de dix ans après la crise, la croissance de l’économie russe est lente et l’écart de PIB par habitant par rapport à la moitié supérieure des pays de l’OCDE persiste. Le vieillissement rapide de la population et le ralentissement de la croissance de la productivité sont à peine compensés par l’investissement et l’embellie du taux d’activité.
La croissance du revenu réel des ménages est atone et la pauvreté demeure à un niveau élevé. L’exposition généralisée à la pollution de l’air ambiant et à une eau de qualité médiocre a d’importantes conséquences pour la santé. L’efficience énergétique, insuffisante, est source d’importantes émissions de gaz à effet de serre et pèse sur les résultats du secteur de l’énergie.
Le cadre des finances publiques s’est amélioré avec l’adoption en 2017 de la nouvelle règle budgétaire. En revanche, le contrôle étatique sur l’économie s’est renforcé, en particulier dans le secteur de l’énergie et le secteur financier. De nombreux obstacles continuent de freiner l’investissement étranger et l’administration publique est peu transparente. Les aides publiques à la R-D ne parviennent toujours pas à stimuler l’innovation dans les entreprises.
Réduire la présence capitalistique de l’État et mettre en place des politiques en faveur de l’innovation dans les entreprises pourraient donner un coup de pouce à la création d’entreprise, la productivité et la croissance. La levée des obstacles à l’investissement étranger et des restrictions aux échanges de services, notamment dans les transports et la logistique, serait facteur de concurrence et de gains de productivité. Il conviendrait également d’améliorer la qualité et l’efficience de l’administration publique. Enfin, le système de prélèvements et de prestations devrait mieux corriger les inégalités et la pauvreté.