L’écart de PIB par habitant continue de se creuser par rapport à la moitié supérieure des pays de l’OCDE les plus performants. La croissance du PIB potentiel par habitant a fléchi en raison d’une progression de l’emploi plus lente et de la faiblesse des gains de productivité.
Mesurées par le coefficient de Gini, les inégalités sont restées modérées ces dernières années et demeurent inférieures à la moyenne de l’OCDE. Les ménages ont une part du revenu disponible national supérieure à la moyenne de l’OCDE. Les émissions de gaz à effet de serre par habitant sont relativement faibles ; en revanche, la population est fortement exposée à la pollution de l’air dans certaines villes.
En 2017, le gouvernement a renforcé l’importance du dialogue social, donné un cadre juridique plus sûr aux licenciements et simplifié les modalités de représentation des salariés, apportant ainsi une réponse aux priorités de réforme définies en 2017 pour chacun de ces domaines. Les cotisations sociales ont également été abaissées, en même temps que l’on axait davantage les efforts sur les transferts conditionnels à l’activité. La réforme de la formation professionnelle, adoptée en 2018, et les ressources publiques supplémentaires qui y seront affectées, faciliteront l’accès de la main-d’œuvre peu qualifiée et des chômeurs à la formation. Dans les quartiers défavorisés, l’effectif par classe au niveau de la première année d’enseignement primaire a été réduit de moitié et des moyens supplémentaires seront mobilisés pour l’éducation préscolaire. En outre, l’abaissement de six à trois ans de l’âge de l’instruction obligatoire aidera également à réduire plus en amont les disparités sociales. Enfin, le gouvernement a demandé qu’il soit procédé à certains examens de dépenses publiques pour réduire ces dépenses.
La mise en œuvre rapide des réformes structurelles visant à améliorer l’efficience des dépenses publiques et à mieux les cibler permettrait de rehausser les niveaux de bien-être et d’alléger les prélèvements fiscaux. La limitation des contrats de travail de courte durée et une meilleure insertion des jeunes sur le marché du travail seraient gage d’une plus grande inclusion sociale. Le développement du dispositif de contrôle qualité prévu pour les prestataires de formation permettrait d’assurer un recours efficace à la formation. Enfin, la levée d’un certain nombre d’obstacles à l’arrivée de nouveaux opérateurs et à leur expansion aurait pour effet d’améliorer l’allocation des ressources, la productivité et les taux d’emploi.