Le processus de convergence du PIB par habitant avec celui de la moitié supérieure des pays de l’OCDE figure parmi les plus rapides qu'ait connu la zone OCDE au cours des dernières décennies. Cependant, ces progrès ont ralenti après 2013, ce qui s’explique par la faible croissance de l’emploi et le ralentissement de la croissance de la productivité totale des facteurs.
Quoiqu’elles restent élevées, les inégalités de revenu et la pauvreté ont sensiblement reculé au Chili, où elles sont plus faibles que dans d'autres pays de la région. Le pays est tributaire des ressources naturelles pour alimenter la croissance, ce qui accroît les risques de pénuries d'eau, de perte d'habitats et de contamination des sols et de l'eau. Les émissions de gaz à effet de serre par habitant sont nettement en deçà de la moyenne de l’OCDE, mais les émissions de CO2 et l'intensité énergétique n’ont diminué que très lentement au cours des deux dernières décennies.
Les améliorations en cours dans le secteur de l'éducation, les réformes du marché du travail, la mise en œuvre du Programme en faveur de la productivité sur la période 2014-18, et les efforts déployés en vue d'accroître l'efficience des marchés de l'électricité et d'améliorer la viabilité du système de retraite illustrent la volonté de relever les grands défis auxquels le Chili est confronté en termes de croissance.
Le renforcement des compétences, l’amélioration constante de la qualité de l’enseignement et des réformes, ainsi que l’offre de systèmes de formation bénéficieraient aux chômeurs et aux inactifs et, partant, rehausseraient le taux d’activité global. Améliorer les services d’accueil des jeunes enfants faciliterait l’insertion des femmes sur le marché du travail. Réformer la législation sur la protection de l’emploi contribuerait à réduire la segmentation du marché du travail. Simplifier encore les procédures commerciales et réglementaires, réformer le secteur des transports et encourager l’innovation permettraient de renforcer la productivité.